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Les pentes Bulgares ! par alexis le 22.08.2007.

Nous entrons en Bulgarie le vendredi 27 juillet par la ville de Rousse après avoir traversé une dernière fois le Danube. Rousse, avec ses grandes rues piétonnes, ses anciens bâtiments et son architecture colorée n’est pas sans nous rappeler certaines villes traversées en Allemagne ou en Autriche. Quelques kilomètres plus loin, dans les villages que nous traversons, les maisons et les infrastructures sont en bon état. La route notamment nous surprend agréablement. Petites, moyennes ou grandes chaussées, le goudron est toujours impeccable. Ainsi, en peu de temps, nous notons un contraste important entre la Roumanie et la Bulgarie.

La nature montre également un nouveau visage. Du nord au sud du pays en passant par le littoral de la mer noire, les routes sont constamment vallonnées et les déclinaisons des pentes importantes. Aucun répit pour nos mollets !



Nos premiers kilomètres dans le pays nous font traverser le parc national de Roussenki Lom. De grandes falaises nous entourent. Le parc est réputé pour sa faune mais également pour les monastères qu’il abrite, creusés dans la roche. Nous effectuons un petit détour pour visiter le plus connu d’entre eux, le monastère d’Ivanovo. Apres 4 Kms de descente raide nous sommes au coeur de la vallée et grimpons les marches d’accès la grotte. On peut notamment admirer dans cet ancien lieu de culte des peintures murales du XIVeme siècle bien conservées.



Nous poursuivons en direction de Veliko Tarnovo. Les champs de blé, mais, tournesols et les plantations de vignes se succèdent, ondulant au gré du dénivelé. Pour atteindre Arbanassi, village connu pour ses Eglises et résidences luxueuses, la route s’élève a 10 % pendant près de 3 kms. C’est le début de l’après-midi, il fait extrêmement chaud, nous transpirons tellement que les yeux nous piquent et que nous avons du mal a les garder ouverts ! Une fois en haut, il nous faut ¼ d’heure pour nous remettre de cette rude montée !

Nous arrivons lundi 30 juillet dans la très belle ville de Veliko Tarnovo. Située sur la rivière Yantra, elle est célèbre pour avoir été la capitale historique du Second Empire Bulgare. Le Mont Tzarevetz sur lequel se dresse une forteresse qui a accueilli 22 rois successifs est l'un des attraits majeurs de Véliko Tarnovo. Tzarevetz est le symbole de la gloire du Second Royaume Bulgare et de l'indépendance perdue lors des invasions ottomanes en Europe.





Lorsque nous quittons la ville mardi 31 juillet, les températures ont baissé : nous passons de 35 a 17 degrés ! Dans les vieilles montagnes, la Stara Planina, les paysages sont magnifiques mais le temps est gris. Nous franchissons le col (environ 900 m d’altitude) dans les nuages. A peine avons-nous entamé la descente qu’il pleut des cordes. Nous n’avions plus sorti nos kway depuis le sud de la Hongrie, il y a 3 semaines !



Pendant 3 jours nous avalons les kilomètres pour atteindre la cote de la mer noire. Nous arrivons jeudi 2 juillet au lac Burgasko, tout près du littoral. Nous nous installons dans un grand champ offrant un superbe panorama. Peu de temps s’écoule avant que deux gardes ne nous rejoignent en 4X4 pour nous signaler que nous sommes dans une zone protégée a cause d’une raffinerie installée a proximité. Nous leur tendons un papier sur lequel nous avions fait traduire en cyrillique la phrase : ‘’Pouvons-nous camper une nuit dans votre jardin?’’. La situation les fait rire et ils nous autorisent a rester, a condition de ne pas faire de feu. Cela ne nous empêche pas de nous cuisiner nos premières crêpes du voyage, un repas tant attendu !



Le 3 août nous apercevons enfin la mer noire ! Jusqu’au 5 août nous longeons le littoral vallonné tout en marquant des pauses pour visiter les petits villages côtiers, souvent très touristiques : Sozopol et ses jolies ruelles, Sinemorets et ses deux grandes plages et, tout au sud du pays, Rezovo d’ou nous pouvons contempler la Turquie de l’autre cote de la baie. Nous obtenons même l’autorisation de planter la tente sur la plage alors que le bivouac est normalement interdit. Décors féeriques !







Pour rejoindre la Turquie nous devons revenir en arrière et traverser le grand parc naturel : le parc Strandzha. Nous évoluons au milieu d’immenses forets de feuillus… et de nuées de moucherons qui envahissent notre visage ! Le seul moyen de les faire fuir est de rouler a plus de 11 km/h ! Autant dire que pendant une partie de la journée (et pour le plus grand plaisir d’Alexis), j’augmente ma vitesse moyenne ! Cependant la route est trop dénivelée et de surcroît en mauvais état pour que je conserve ce rythme pendant 6 heures. Aussi en fin d’après-midi c’est l’énervement et l’envie de quitter au plus vite cet endroit qui sont mes moteurs pour continuer à pédaler ! Alexis, plus serein et positif, avance tout en chassant les mouches d’une main et en appréciant cette nature préservée de la circulation.



Lundi 6 août, nous arrivons à la frontière turque, située au point le plus haut du parc Strandzha à 710 mètres. Les formalités sont rapides. Quelques minutes plus tard nous quittons l’Europe pour un an et descendons la vallée en direction du Moyen-Orient.
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